mercredi 30 octobre 2019

La greffe - la solution ?


Coucou à vous !

Comme annoncé, voici l’article dans lequel je vous présente la greffe de la moelle osseuse que devait faire ma petite sœur, pour espérer pouvoir surmonter sa maladie, la leucémie.

Initialement prévue fin avril, la greffe a été décalée, sans raison, et sans vraiment nous prévenir. C’est en demandant ma date d’hospitalisation - parce que je suis donneuse, qu’on apprend que les médecins l’ont reporté de deux semaines ! Vive l’organisation et la communication ! Ne pouvant me rendre disponible mi-mai pour déplacement professionnel, je parviens à négocier une date de greffe à début mai. Le 2 mai plus précisément. 

Ma sœur est hospitalisée une semaine auparavant, pour la préparer à accueillir le greffon. Son système immunitaire doit être « arrêté » pour ne pas attaquer et rejeter le greffon. 

Le jour J, tout se passe comme prévu pour elle, la nouvelle moelle osseuse lui est injectée, il ne reste plus qu’à attendre les prochains résultats. Le processus de greffe en soit est assez rapide, mais la suite l’est beaucoup moins. Elle n’a pas eu de complications ou de réactions particulières, mais doit quand-même restée sous surveillance, dans une chambre stérile, pendant 6 à 8 semaines. Finalement, au bout d’à peine 4 semaines, ils lui annoncent sa sortie. Nous sommes surpris de cette rapidité, soupçonnant une raison autre (un manque de place) pour l’inciter à rentrer chez elle. D’un autre côté, elle est mieux chez elle qu’à l’hôpital, ce qui lui permettra aussi de reprendre plus rapidement des forces.  

Nous avons un entretien avec le médecin et l’infirmière de coordination de greffe pour nous expliquer toutes les mesures de sécurité et d’hygiène à respecter. Que ce soit au niveau de l’alimentation avec un certain nombre d’interdits et précautions de cuisson à prendre, ou au niveau du ménage, qui doit être quotidien pour empêcher la formation de poussière - nocive dans son état. Ces consignes en tête et heureusement aussi sur papier, ma sœur revient à la maison. 

Il n’aura pas fallu beaucoup de temps, avant qu’elle ne commence à ressentir des effets indésirables. Elle se plaint notamment de sensations de brûlures au niveau des pommes des mains et dessous de pieds. Elle en informe le personnel soignant, mais personne ne réagit. Ce serait une réaction allergique contre le nouveau traitement, on lui prescrit de la cortisone à étaler dessus. Ce n’est qu’au bout de 3 semaines, dans un état grave, que les médecins lui annoncent la GVH. C’est une réaction du greffon contre son hôte, donc contre ma sœur, qui peut être fatale. Hospitalisation d’urgence pour essayer d’encadrer cela. Personne ne nous avait informé de cette possibilité, pour ne pas changer, et une nouvelle semaine de stress et d’angoisse se présente à nous. Heureusement, la réaction est maîtrisée rapidement, sans autres problèmes apparents et c’est retour à la maison. 

On est début juillet, l’été est là, ma sœur n’a pas le droit de sortir, ni d’aérer les pièces dans lesquelles elle se trouve. Pas de droit au ventilateur non plus. Autant vous dire, que dans le sud, ce n’est pas l’idéal. Mais bon, l’essentiel est de ne pas avoir d’autres complications. 

Mi-août, c’est l’heure de vérité. On arrive aux J-100, donc 100 jours après la greffe. Un myélogramme est effectué sur ma sœur, pour voir si les cellules produites par la « nouvelle » moelle osseuse sont cancérigènes, ou pas. 

On rencontre le médecin fin août, pour nous présenter les résultats. Ils ne sont pas bons. La maladie est de retour, la greffe n’a pas fonctionné non plus. On nous présente la nouvelle solution, nouveau traitement, et nouvelle greffe. 

Nous qui pensions que la greffe allait être la solution miracle, c’était perdu. Ma sœur refusa catégoriquement toute nouvelle greffe, bien trop lourde à supporter, tant moralement que physiquement. Elle est à bout, et je dois avouer, que nous aussi on perd de notre force et de notre espoir. 

On lui propose de rester chez elle, et de prendre un nouveau traitement, par voie orale. Les suivis réguliers avec l’Oncopole cessent, seule une prise de sang est faite une fois par semaine. Ainsi qu’un rendez-vous mensuel avec le médecin, pour un bilan et une analyse des résultats sanguins. 

Nouveau coup dur pour toute la famille. On se retrouve dans une impasse, ne sachant plus quoi faire. Profiter de chaque jour avec elle, comme si c’était le dernier. Mais ne pas oublier de vivre sa propre vie, de se projeter et de continuer à garder espoir en l’avenir. Tout l’espoir repose maintenant sur le nouveau traitement…

A la prochaine !

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