Coucou à vous !
Un nouvel article aujourd'hui pour
parler de l'avancement de l'état de guérison de ma petite sœur. Il
n'y avait pas grand chose de nouveau depuis le dernier, puis ces
dernière semaines les choses se sont accélérées un peu pour
chambouler une fois de plus notre train-train quotidien.
Suite à l’échec de la greffe, les
médecins ont proposé à ma sœur un autre traitement oral qu'elle
prendra à partir du mois d'août de l'année passée.
En Septembre, une infection du cathéter
l'a fait hospitaliser d'urgence (c'est leur spécialité on dirait).
Cela faisait des jours que m'a sœur leur avait parlé de sa fièvre,
mais bon on a l'impression que tant qu'elle n'est pas au bout de sa
vie, ce n'est rien de grave. Ce n'est qu'au moment de son rendez-vous
mensuel de fin septembre, qu'elle rencontre le médecin qui prend
note de son état. Heureusement, cela n'a nécessité que quelques
jours d'hospitalisation, mais on s'en serait bien passé !
Un mois plus tard, on arrive enfin aux
bonnes nouvelles. Le traitement fonctionnerait, la maladie a
régressé. Ce n'est que le début, donc à prendre avec des
pincettes, mais cela nous permet de reprendre un peu notre souffle.
Le traitement est à prendre sur deux ans minimum, mais
petit-à-petit, ma sœur pourra reprendre le travail, en commençant
par du télétravail, en accord avec la médecine du travail. On
commence à sortir la tête de l’eau, après une longue phase en
apnée. Ça fait du bien. D’autant plus que les fêtes de fin
d’année approchent, ainsi que la nouvelle année.
En janvier, ma sœur reprend donc avec
2 jours de télétravail par semaine et continue ses rendez-vous
mensuels avec l'Oncopole pour le suivi.
Vous vous doutez bien que c'était trop
beau pour être durable. Le lundi 2 mars dernier, m'a sœur a apprit
que la maladie était de nouveau revenue... Nouveau coup dur pour
nous. L'idée cette fois, est de lui faire un don de lymphocytes pour
réactiver le système immunitaire de ma sœur et faire en sorte
d'éliminer les cellules cancérigènes qui sont revenues. Soit
disant que c'est chose courante après une greffe de cellules
souches. En espérant qu'il soit tout aussi courant que cela
fonctionne une bonne fois pour toute.
La semaine dernière je me suis donc
rendue à l'Oncopole pour effectuer le don. J'avais peur qu'avec le
virus et le confinement il y ait des complications, mais heureusement
que les soins sont maintenus pour les personnes pour lesquelles c'est
vital. Après la pause d'un cathéter au niveau de l'artère fémoral
en bloc opératoire sous anesthésie locale, je suis accueillie par
l’Établissement Français du Sang (EFS) pour me brancher au
séparateur de cellules.
Cette méthode de « cytaphérèse »
permet de récupérer les lymphocytes dans mon sang, avant de
réinjecter ce dernier dans mon corps. Le tout dure environ 3 heures.
J'étais allongée, pouvant regarder la télé, et une infirmière
m'a tenu compagnie, pour surveiller le bon déroulement du don. Le
temps est passé relativement vite, même si j'aurais préféré être
accompagnée (chose non possible dans la situation actuelle).
Une
fois le don terminé, on reste encore un peu allongé – bon
d'accord j'ai eu droit de me lever pour aller aux toilettes, chose
indispensable, et pourtant déconseillé, car j'ai eu quelques
vertiges en revenant. Mais rien de grave, je retourne donc dans ma
chambre à l’hôpital de jour, où une infirmière vient m'enlever
le cathéter. Et m'appuie bien fort sur mon artère, je vous laisse
imaginer le plaisir ! Mais indispensable pour éviter de perdre
son sang^^ On me garde encore 2 heures en surveillance, puis je peux
enfin rentrer chez moi. Je suis juste un peu fatiguée, je n'ai pas
eu besoin de prendre de médicaments avant ou après, c'est déjà ça.
Ma sœur a rendez-vous le lendemain,
pour lui injecter mes lymphocytes. Hospitalisation de jour également,
et tout s'est bien déroulé. Elle s'est aussi sentie fatiguée après
l'injection, mais réaction normale. Pour elle, la suite consiste à
encore 2 autres injections, suivi d'une nouvelle chimiothérapie. En
espérant, que ce soit la dernière cette fois.
En cette période de confinement, il
est évident qu'il nous est impossible de lui rendre visite chez elle. Ma mère
ne vient plus non plus pour la soutenir et l'aider dans le ménage.
C'est d'autant plus compliqué pour ma sœur. Et aussi pour nous. Avec la
peur du virus qui s'ajoute à la peur habituelle de pouvoir la perdre
à n'importe quel moment, c'est d'autant plus difficile à vivre.
Mais bon, on fait avec. Comme tous. Restez chez vous.
A la prochaine !
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